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Acfas 2013
Palais des congrès de Montréal
Colloque international n° 460
Les 7 et 8 mai 2013
Un colloque international qui annonce du renouveau en géographie
Au cours des 30 dernières années, en géographie, nous avons assisté à la multiplication des spécialités et à une compartimentation concomitante de la discipline. Cela s’est traduit par le remplacement des géographes généralistes par des géographes spécialistes mieux aptes à servir le Prince. Les géographes de nos universités ont donc délaissé, de manière générale, ce regard large qu’ils jetaient naguère sur les géographies du monde en vue de mieux les comprendre. Ils l’ont échangé contre celui de l’expert plus directement préoccupé par la gestion de la société au quotidien. Tout comme une médecine trop spécialisée finit par perdre de vue la personne humaine dans chaque patient, une géographie de spécialistes n’est plus apte à rendre le monde compréhensible, parce qu’elle l’a perdu de vue. Une fois à ce point, la géographie traditionnelle n’a plus d’objet. Or malgré toutes ses promesses, la mondialisation contribue à rendre le monde de plus en plus opaque au moment où les géographes généralistes, qui naguère usaient du regard qui surplombe, auraient pu nous aider à y voir plus clair.
L’objectif du colloque consiste à se demander si, malgré le peu d’intérêt que lui accordent trop de départements de géographie universitaire, au Québec et ailleurs dans le monde, l’approche globale aurait toujours bel et bien sa place en géographie, en particulier, et pourquoi. Pour discuter de cette question, nous avons organisé le présent colloque en partenariat avec l’Union géographique Internationale (UGI) et le professeur Benno Werlen qui, au nom de cet organisme, a mis au point et pilote depuis 2007 un projet visant à faire déclarer par les Nations Unies l’année 2016 comme étant « l’année internationale de la compréhension globale du monde ». Il s’agit du projet IYGU (International Year for Global Understanding,).
En avril 2013, après de multiples interventions auprès des autorités du Rwanda de la part d’Édith Mukakayumba, présidente de la Maison de la géographie de Montréal et membre du comité scientifique d’IYGU, ce pays vient d’accepter, en avril 2013, d’assurer le leadership politique de ce grand projet auprès de l’Unesco. Ce dernier y sera présenté officiellement en octobre prochain et, si, comme nous l’espérons, il est agréé par une majorité de pays membres, après un peu plus d’un an d’élaboration, il pourra être soumis à un vote de l’Assemblée générale des Nations Unis pour approbation finale. Quelques-uns parmi les chercheurs réputés associés à ce projet seront présents au colloque pour présenter leurs points de vue sur la nécessité d’aborder désormais la connaissance du monde d’un point de vue global.
Notre objectif est ambitieux. Les départements de géographie ne délaisseraient pas l’approche globale parce qu’elle ne serait pas pertinente, mais bien parce qu’elle ne serait pas rentable pour obtenir des subventions de recherche. En fait, l’approche globale ferait moins scientifique en ne permettant pas d’aligner des résultats dits objectifs et mesurables sur des aspects seulement du réel. Pourtant, personne n’oserait dire à des militaires que leurs analyses géographiques en vue de déploiements ne valent rien sous prétexte qu’elles sont de par leur nature même essentiellement globales. Les militaires n’ont pas le choix de procéder autrement s’ils veulent prendre des décisions. De là le titre de notre colloque. Bref, nous allons à l’encontre d’une tendance lourde « universitaire » qui valorise avant tout l’obtention de subventions de recherche en soi. La course à la subvention tue notamment la géographie dont l’objet est de nous aider à comprendre le monde. Il faut le dire haut et fort.
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Le colloque en images
Soirée d'ouverture du congrès de l'Acfas
lundi, le 6 mai 2013
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Mme Pauline Marois,
Première ministre du Québec,
Mme Édith Mukakayumba, Ph.D.,
Maison de la géographie de Montréal
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Mme Édith Mukakayumba, Ph.D.,
Maison de la géographie de Montréal
Mme Francine Saillant, Ph.D.,
Co-présidente du Congrès de l'Acfas 2013
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M. Pascal Daleau, Ph.D.,
Co-président du Congrès de l'ACFAS 2013. Il est président de la Commission de la recherche de l'Université Laval.
Mme Édith Mukakayumba, Ph.D.,
Maison de la géographie de Montréal
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Nos invités d'honneur
Le mardi, 7 mai 2013
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SE Mme Edda Mukabagwiza, ambassadrice du Rwanda au Canada.
Au colloque, elle représentait l'Hon. Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Rwanda.
La ministre Mushikiwabo est responsable du dossier IYGU pour son gouvernement.
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Professeur Ronald F. Abler, Ph.D.
Président sortant de l'Union Géographique Internationale (UGI). Représentant au colloque du professeur Vladimir Kolossov, président de l'UGI.
Membre du comité de direction d'IYGU
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Mardi, le 7 mai 2013
Ouverture du colloque
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M. Jules Lamarre, Ph.D.
Maison de la géographie de Montréal
Présentation du colloque
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Conférence d'ouverture du colloque
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M. Ronald F. Abler, Ph.D.,
Professeur émérite de la Pennsylvania State University, États-Unis; membre du Comité exécutif de l'Union Géographique Internationale; membre du comité de direction du projet IYGU et président sortant de l'UGI.
Mieux comprendre le monde pour mieux décider; l'importance de l'approche globale en géographie. État des lieux et perspectives
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Conférenciers
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Président de session
Jules Lamarre, Ph.D.
Maison de la géographie de Montréal
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M. Laurent Deshaies, Ph.D.
chercheur indépendant en géographie et professeur retraité du département des sciences humaines de l'Université du Québec à Trois-Rivières.
L'approche globale en géographie : de quoi parle-t-on au juste ?
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M. Jules Lamarre, Ph.D.
Maison de la géographie de Montréal
L'approche globale en géographie : comment ressouder les morceaux d'une discipline qui a perdu le nord ?
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M. Mathis Stock, Ph.D.
Professeur à l'Institut universitaire Kurt Bösch, Sion, Suisse
Membre du Comité scientifique d'IYGU
Mondialisation des mobilités : une approche du champ touristique
mondial?
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Président de session
M. Yannick Brun-Picard, Ph.D.
Maison de la géographie de Montréal
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Mme Édith Mukakayumba, Ph.D.
Maison de la géographie de Montréal
Membre du Comité scientifique d'IYGU
Comprendre le monde globalement en contexte de diversité culturelle. Problématique et pistes pour la recherche.
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Mme Margaret Robertson, Ph.D.
Professeur, Université La Trobe,
Melbourne, Australie
Membre du Comité de direction
d'IYGU
Sustainability Commons Ignite Interest in Fragile Communities: A Focus on Young People, Resilience and Understanding on the Fringe
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Cocktail et lancements
Premier ouvrage : La géographie en question
paru chez Armand Colin à Paris,
sous la direction d'Édith Mukakayumba, Ph.D.
et de Jules Lamarre, Ph.D.
Deuxième ouvrage : Géographies d'interfaces.
Formes de l'interface humanité/espaces terrestres.
par Janick Brun-Picard, Ph.D.
Maison de la géographie de Montréal
ouvrage paru chez L'Harmattan, à Paris
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Mercredi, le 8 mai 2013
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Président de session
Jules Lamarre, Ph.D.
Maison de la géographie de Montréal
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M. Yannick Brun-Picard, Ph.D.
Maison de la géographie de Montréal
L'interface humanité/espaces terrestres : l'outil d'une approche globale en géographie
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Mme Édith Mukakayumba, Ph.D.
Maison de la géographie de Montréal
Membre du comité scientifique d'IYGU
Rendre l'espoir aux jeunes des familles dispersées suite aux conflits en tous genres. Problématique et pistes pour la recherche |
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Mme Geneviève Parent, Ph.D.
Professeure à l'Université Saint-Paul,
Ottawa
La recherche d'un partenariat global-local de consolidation de la paix: comprendre la zone grise |
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Diner-conférence
Invité : professeur Gordon McBean,
Université Western Ontario, London
Co-récipiendaire du Prix Nobel de la Paix (2007)
Remise au professeur McBean d'un exemplaire de
La géographie en question
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Hôtel Universel
Soirée pour fêter la prise en charge politique
du projet IYGU par le Rwanda
Remise au prof. Ron Abler d'un certificat de reconnaissance à l'UGI pour
le soutien indéfectible des trois dernières années aux activités de la
Maison de la géographie de Montréal et pour célébrer les promesses du
partenariat en construction entre le projet IYGU et le Rwanda.
Remise d'un certificat de reconnaissance à Mme Awa Rivet,
pour son soutien exceptionnel au moment de l'organisation du colloque
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